salut TLM ... voila qq info concernant la commune OULED FAYET
OULED FAYET, fut bâti de la main de l'homme européen sur l'un des coteaux alors envahis de broussailles bordant le littoral du Sahel algérois, face à la mer Méditerranée. L'écrivain Albert CAMUS, Prix Nobel de Littérature, dans son livre posthume "Le Premier homme", édité en 1994, parle d'OULED-FAYET, le village natal de sa grand-mère paternelle et de son père, où vécurent aussi ses grands-parents et ses arrières grands-parents qui furent les pionniers de ce coin de terre où ils sont enterrés.
-----D'après le biographe Herbert LOTMAN, le premier CAMUS recensé à OULED-FAYET se prénommait Claude et était né à Bordeaux en 1809. Avec son épouse Marie-Thérèse il émigra en Algérie au début du peuplement de la colonie par les français, vers 1840. Ils trouvèrent à se loger dans le village d'OULED FAYET qui venait d'être créé, où nos aïeux, un peu plus tard, se côtoyèrent et où leurs tombes voisinent encore. Leur fils Baptiste, grand-père d'Albert CAMUS, épouse à OULED-FAYET en 1873, Marie-Hortense CORMERY, née au village en 1852 et où naissent leurs cinq enfants dont Lucien Auguste, le dernier, en 1885, père d'Albert CAMUS. Lucien Auguste épouse en 1909 Catherine SINTÉS qu'il connut à ALGER alors qu'il travaillait avec un frère SINTES aux chais des vins venant de la grande ferme Ricôme de CHÉRAGAS, village voisin. De cette union naquirent Lucien, en 1910, à ALGER, et Albert, le 7 novembre 1913 à MONDOVI près de BONE.
-----OULED-FAYET se situait au milieu de vignes et de champs, sous un ciel bleu de soleil. Il regardait la mer de son clocher de pierres blanches, érigé par les frères trappistes, où sa croix, tout là-haut, veillait sur ses habitants, les " roumis " comme les appelait l'arabe. Le nid de vieux sarments, accroché à cette croix, accueillait les cigognes à chaque retour de printemps et c'était un plaisir pour nous tous là-bas de les voir arriver, claquant du bec et battant des ailes en prenant possession de leur lit de branches d'où s'éparpillaient les moineaux effrayés.
-----Tout en longueur et en légère pente, le village était dominé à l'est par une ancienne tour de guet transformée en château d'eau qui émergeait d'un bois de pins. Vers le nord-est, on découvrait, au-delà des toits de son imposante cave coopérative, les vallonnements de la mosaïque des terres céréalières des " Grands-Vents " et la forêt de Baïnem. Au sud, s'étendait le " Plateau " avec ses nombreuses petites fermes au milieu des alignements des vignes et ses récents pylônes de la Radio Télévision d'ALGER, et en fond, l'Atlas Blidéen. A l'ouest, après la " plaine " et le domaine de la Trappe un peu plus bas, apparaissait la presqu'île de SIDI FERRUCH qui se découpait sur la mer bleue, avec, très au-delà de l'embouchure du Mazafran, le djebel CHENOUA s'avançant dans les flots.